Le ruisseau des Ondes.

 

Issu de l’union de plusieurs rigoles dont la principale source ce localise au dessus du hameau de Bouyssounouse à 930 mètres d’altitude sur la commune de la Terrisse, ce n’est qu’à partir du prés des Moulinets à proximité du village de Cocural que je deviens un ruisseau affichant dés mes premiers remous une générosité indéniable en belles farios. Tumultueux et zigzagant au cœur de la belle campagne Viadènoise, c’est parmi ses pâturages bois et clairières que j’ondule sur une dizaine de kilomètres avant de terminer mon voyage dans la vallée de la Truyère à 300 mètres d’altitude environ, sous le village du Brèzou en amont du lac de Couesques.

A partir de Cocural, scindé, étroit et souvent profond, je coule paisiblement parmi joncs et herbiers au centre d’une plaine marécageuse riche en nourriture, autorisant déjà la présence de beaux spécimens de truites sauvages. Mais sage, je vais progressivement m’affirmer plus impétueux et dessiner un agréable vallon boisé parsemé de prairies et larges clairières ensoleillées pour devenir depuis le village de Saintignac auquel on m’attribut tantôt le patronyme, un joli ruisseau de 3 à 5 mètres de large. Torrentueux et valdinguant de temps à autre au milieu de gros blocs granitiques, je contourne une colline ou prône les ruines du château de Thénières, et dont le panorama se révèle à la splendeur de ma belle province.  Enfin sous les Clauzades (670m) après maintes péripéties, fougueux et resté solitaire, le Sévignou (8 km) un attrayant ruisseau à truites, vient unir ces eaux aux miennes et formons ensemble une petite rivière au destin bien éphémère. À la ferme des Ondes, sous un pont de pierre, cinq-cents mètres à peine après notre jonction nos eaux se déversent dans une petite retenue (7 ha) dont la vocation est d’extorquer une grande partie de notre précieuse substance au profit d’une centrale électrique implantée en contre bas de mon cours. L’obstacle franchi, c’est amoindri mais resté farouche que je ravine et entaille de mon passage les pentes forestières et abruptes de ma chère destinée Truyère. Dangereuses d’accès mais passionnantes à découvrir, Je forme alors de profondes gorges sauvages et ne retrouve mon caractère tourbillonnant qu’après de forts épisodes pluvieux. Voilà  chers amateurs de pêche en torrent c’est ainsi que s’achève mon  aventure et si vous souhaitez être comblé de belles images et de paniers biens garnis, rendez moi visite et n’oubliez surtout pas de me respecter.

Témoins de la bonne qualité de mes eaux, notre écrevisse locale dite à pieds blancs vivait encore en abondance dans mon cours c’est dernières années mais l’expansion catastrophique d’une espèce américaine introduite depuis quelques temps dans notre région a causé de très importants dégâts sur ma population autochtone. Entrée  en compétition pour la nourriture et les abris, mais aussi porteuses saines de maladies mortelles telles que l'aphanomycose, cette écrevisse exotique a pratiquement éradiqué dans sa totalité mon espèce indigène et ne cesse de progresser…

 

Les Ondes près de Saintignac.


 

Les vestiges du château de Thénières.


 

Les Ondes sous le château de Thénières.


 

Les Ondes près du Cayre Haut.